L'enfer s'est refermé !
Mais je n'ose bouger,
De peur de devoir,
Tout recommencer....
L'enfer s'est refermé !
Mais rien n'est effacé.
Le sourire hideux de la mort,
M'a marqué à jamais.
Mon âme a été arrachée,
Mon coeur et ma mémoire,
N'ont cesser de bruler.
L'enfer s'est refermé !
Mais aucun des morts,
Qui sont de mon passé,
N'ont réssuscités.
Et aucun de mes frères,
Fauchés à mes côtés,
Ne se sont relevés.
L'enfer s'est refermé !
Pourtant la nuit,
J'entends souvent,
Ses femmes martyrisées hurler.
Je revois tous ses hommes,
Lacérés par le feu et l'acier.
L'enfer s'est refermé !
Pourtant je sais que là-bas,
Au delà des barbelés,
Rien n'a changé.
L'enfer s'est refermé,
Mais rien ne sera comme avant,
Non jamais....
L'enfer s'est refermé !
Là-bas dans un royaume oublié,
Sous les branches d'un grand chêne,
Dort une princesse,
Une princesse si belle,
Si parfaite,
Que la guerre me l'a volé à jamais.
L'enfer s'est refermé !
En m'emprisonnant à jamais,
Dans mes souvenirs et dans mes peines,
Dans mes joies et dans mon coeur.