J’aurais pu me noyer dans l’uniformité,

Pour être inaperçu dans cette réalité,

Afin que les regards ne se posent pas sur moi,

Et que ma disparition ne fasse pas d’émoi.

J’aurais pu ne pas combattre ma timidité,

Et rester recroqueviller dans ma grande tranchée,

Pour que les tirs de déchirement ne m’atteignent pas,

Et que les obus de peur ne sonnent pas mon glas.

Et pour autant, je fais partie de sa longue liste,

Celle écrite avec l’encre individualiste,

Qui grave dans le marbre le caractère et l’esprit,

Façonnant cette indifférence et ce mépris.

Mourir comme un inconnu, c’est ce qui m’attend !

Je ne suis donc pas, à ce point, intéressant !

Moi qui croyais à toute cette solidarité,

Si seulement vous aviez voulu me regarder.

Aujourd'hui,

Trop de choses,

Se bousculent dans ma tête,

Pas moyen de mettre de l'ordre.

Si j'écris,

C'est disons pour ouvrir une porte,

Mais le plus curieux,

C'est que j'ignore,

A quel moment se fait cette ouverture !

D'ailleurs ce qui se lève,

C'est peut-être un rideau,

Sur le passé,

Sur le présent,

Mais surtout sur l'avenir.

Tu es la clarté,

Je suis l'ombre,

Et la clarté que je désire,

N'est pas celle,

Qui nous masque l'ombre,

Mais celle qui se découvre,

Au bout de la nuit .

Parfois, tant de blessures nous assaillent!

Parfois, tant de malaises nous habitent et nous dérangent!

Parfois tu aimes rire, parfois tu es triste.

Parfois tu laisses aller le temps.

Parfois tu te sens prisonnière,

Malgré tout ce que tu as à ta portée pour voler là où tu en sens le besoin.

Parfois, tu es relaxée et parfois très angoissée.

Parfois, tu ris aux larmes et parfois, tu te caches pour pleurer.

Parfois, tu aimes le silence et parfois, ce silence te fait mal car trop de douleur remonte à la surface... Mais ,

Parfois, si tu oses prendre le temps de t'aimer,

Tu verras que ce temps est merveilleux pour corriger les erreurs passées ;

Ajoutes un peu de douceur sur ta route, ainsi, la vie t'apportera le calme tant recherché

Patience,

Forme mineure de désespoir,

Déguisée en vertue,

La patience à beaucoup plus,

De pouvoir que la force.

Car la patience,

Est la mère de la charité,

La patience,

Rend tolérable,

Ce que l'on ne peut tolérer.

Si ce n'est aujourd'hui,

Ce sera demain,

Mais rappelons - nous,

Que la patience,

Est le pilier de la sagesse.

La patience,

Est la plus héroique des vertus,

Précisément parce qu'elle n'a pas,

La moindre apparence d'éroisme.

La patience est l'art d'espérer,

Car on ne pourait apprendre,

Le courage et la patience,

S'il n'exister que de la joie dans le monde.